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Épidémie de coqueluche : la Haute Autorité de santé recommande la vaccination pour protéger les tout-petits

Direction de l’information légale et administrative – www.service-public.fr

La coqueluche connaît une recrudescence des cas en France depuis le début de l’année 2024. Face à cette situation, les autorités de santé recommandent une vigilance accrue et la mise à jour des vaccinations afin de réduire le risque de forme grave chez les nouveau-nés et les nourrissons et de protéger les adultes.

Selon les données de Santé publique France, le nombre de cas signalés de coqueluche a augmenté ces dernières années. La circulation de la bactérie, très importante au cours du premier semestre 2024, s’intensifie ces dernières semaines. La Haute Autorité de santé (HAS), saisie par le ministère de la Santé, a publié le 22 juillet 2024 un communiqué mettant en garde sur la situation et appelant au renforcement des recommandations vaccinales.

Qu’est-ce que la coqueluche ?

La coqueluche est une maladie respiratoire contagieuse causée par la bactérie « Bordella pertussis ». Elle se manifeste par des quintes de toux fréquentes et prolongées. On estime qu’une personne malade peut contaminer en moyenne 15 à 17 personnes au sein du milieu familial ou de la collectivité.

Cette contamination se fait par voie aérienne au contact du sujet malade par les gouttelettes provenant du nez ou de la bouche lors de la toux ou par les postillons lors de la parole.

La contagiosité commence dès que la rhinite apparaît et elle est maximale durant la première semaine de toux. Elle dure 3 semaines en l’absence de traitement, mais seulement 5 jours après le début d’une antibiothérapie efficace.

La maladie peut parfois devenir grave chez certaines personnes fragiles :

  • femmes enceintes ;
  • personnes souffrant d’immunodépression ;
  • personnes âgées ;
  • nourrissons de moins de 6 mois. Chez ces derniers, non encore protégés par la vaccination, la coqueluche peut être particulièrement grave, entraînant des complications comme la pneumonie, des convulsions et des hospitalisations, le séjour à l’hôpital étant systématique pour les bébés de moins de 3 mois.

Si vous ou l’un de vos proches présente des symptômes respiratoires, il convient de porter un masque, surtout si vous cotoyez des nourrissons ou des personnes vulnérables. En plus de la vaccination, il est conseillé d’adopter les gestes barrières pour prévenir la propagation des maladies contagieuses, surtout durant l’été.

À savoir  

L’immunité contre la coqueluche n’est pas définitive, il est possible de contracter la coqueluche plusieurs fois dans sa vie. En effet, le fait d’avoir déjà eu la maladie donne une protection immunitaire qui s’affaiblit peu à peu au fil du temps. Pour une protection optimale, la vaccination contre la coqueluche nécessite plusieurs rappels.

Quelles sont les situations d’urgence pour consulter ?

Consultez le plus vite possible et adressez-vous au service des urgences si nécessaire dans les cas suivants :

  • votre nourrisson de moins de 3 mois tousse ;
  • lors des quintes de toux, les extrémités des doigts et le pourtour de la bouche de votre enfant deviennent bleutés ;
  • votre enfant interrompt sa respiration même pendant de courts instants ou bien les quintes rendent sa respiration difficile ou rapide ;
  • votre enfant vous semble léthargique (endormi) ;
  • il a des convulsions (mouvements du corps qu’on ne peut arrêter) ou un malaise ;
  • il refuse de boire, vomit et présente des signes de déshydratation ;
  • il a beaucoup de fièvre ;
  • il vous paraît faible.

Quelles sont les recommandations vaccinales ?

La HAS rappelle que les recommandations vaccinales visent en premier lieu à réduire le risque de forme grave chez les nouveau-nés et nourrissons trop jeunes pour être protégés par leur propre vaccination. La HAS considère que, dans le contexte épidémique actuel, lié aux grands rassemblements des Jeux olympiques et paralympiques, la stratégie la plus efficace reste la vaccination anticoquelucheuse, telle que prévue au calendrier vaccinal :

  • des femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée, pour protéger le nouveau-né et le nourrisson jusqu’à ses 6 mois grâce au transfert actif transplacentaire des anticorps maternels ;
  • des nourrissons avec la première dose dès 8 semaines, que la mère ait été vaccinée ou non durant la grossesse, et la deuxième dose à 4 mois, avec un rappel à 11 mois. Les infections mineures (rhinopharyngite, otite, bronchite ou diarrhée modérée par exemple) et/ou une fièvre de faible intensité ne doivent pas entraîner le report de la vaccination.

En l’absence de vaccination de la femme enceinte pendant la grossesse, une stratégie de cocooning par la vaccination doit être mise en place :

  • pour la mère en post-partum immédiat, avant la sortie de la maternité, même si elle allaite ;
  • pour l’entourage du nouveau-né (parents, fratrie, grands-parents et autres personnes susceptibles d’être en contact étroit et durable avec le futur nourrisson au cours de ses 6 premiers mois). Une dose de rappel pour l’entourage proche du nouveau-né/nourrisson peut être administrée si la dernière injection date de plus de 5 ans.

À noter

lorsque la mère a été vaccinée pendant sa grossesse et qu’au moins un mois s’est écoulé entre la vaccination et l’accouchement, il n’est plus nécessaire de vacciner l’entourage proche du nourrisson.

Rappel chez les adolescents et les adultes

Un rappel vaccinal est recommandé entre 11 et 13 ans pour les adolescents.

Un rappel vaccinal à 25, 45 et 65 ans est recommandé pour les professionnels en contact rapproché avec les nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois(professionnels soignants, y compris dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes – EHPAD) ; ou si le dernier rappel date de plus de 5 ans.

Un rappel vaccinal à 25, 45 et 65 ans pour les autres professionnels de santé est conseillé, notamment pour :

• les professionnels soignants des services de maternité, néonatalogie, pédiatrie ;

• les professionnels de santé en ville (médecins libéraux, kinésithérapeutes, PMI, etc.) ;

• les étudiants des filières médicales et paramédicales ;

• les professionnels de la petite enfance dont les assistants maternels ;

• les personnes effectuant régulièrement du baby-sitting.

À noter

les adultes, en particulier ceux qui sont en contact régulier avec des nourrissons, sont encouragés à recevoir un rappel tous les 10 ans pour maintenir une protection efficace.

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